I. 1) La censure dans les pays totalitaires de nos jours

    I. L'exemple de la censure dans les pays totalitaires


        1.        La censure dans les pays totalitaires de nos jours


                       a)     Les raisons pour lesquelles la censure est utilisée




La censure s’exerce majoritairement dans les états totalitaires, cela nous pousse donc à nous demander si ces régimes sont les principaux utilisateurs de cette forme de contrôle. Mais il serait tout d’abord intéressant de comprendre pourquoi et comment ces états mettent en place cette politique.


Un état totalitaire est un système politique caractérisé par la soumission complète des existences individuelles à un ordre collectif que fait régner un pouvoir dictatorial. Pour la plupart, c’est à travers la censure que ces gouvernements exercent leur dictature. Souhaitant soumettre la population à une seule et unique manière de penser et de vivre les états totalitaires ne doivent véhiculer qu’une seule doctrine. Pour cela, ils se doivent d’exercer cette censure. Si la population ne connaît qu’une et unique façon de vivre, elle doit se confronter quotidiennement à ce mode de vie, il paraîtrait ainsi, totalement absurde que d’autres personnes puissent faire autrement. Si dans nos sociétés occidentales, nous semblons tous différents, nous partageons en revanche la même éthique ce qui nous rapproche par conséquent dans notre manière de faire ou encore de concevoir les choses. Dans les états totalitaires en revanche, l’idée transmise est unique, il parait donc impensable au gouvernement que quelqu’un puisse penser différemment. Dans ce cas-là la censure est alors exercée de peur que d’autres personnes se mettent à concevoir les choses similairement. Cela entraînerait alors la perte de la pensée unique tant prisée parmi les gouvernements totalitaires.

 

Nous allons voir dans cette partie les différentes formes que peut prendre la censure et nous allons les illustrer à travers plusieurs pays considérés comme totalitaires. De nos jours, la censure sur internet est la plus fréquemment utilisée car c’est la plus grande source d’information mondiale. Elle s’exerce également à travers les médias tels que les journaux, la télévision et la radio. Cependant la censure peut prendre également des formes plus  prononcée.




      b. Les formes prisent par la censure













La censure de l'information s'applique majoritairement par deux moyens: Internet et la presse. Ce sont les moyens de communications les plus importants dans nos sociétés, ils sont rapides, évolués et font souvent offices de sources d'informations fiables. En effet ces moyens de communications s'inscrivant dans l'aire du XXIème siècle sont modernes efficaces et prisés par les populations du monde entier. Cela explique donc leur utilisation massive mais également le désir de censure dont ils sont l'objet. Les gouvernements souhaitant préserver leurs populations se voit dans l'obligation de réprimer certains sites web ou certains journaux allant contre leur idéologie ou encore ce qui les dénigrent.


Nous allons voir à présent les différentes méthodes utilisées par ces régimes pour protéger leur image.


Internet:


Censure de sites Web:
L’État contrôle les fournisseurs d’accès Internet en imposant des restrictions sur certains sites. En général, cette censure est appliquée sur les réseaux sociaux comme Facebook, Yahoo, BBC, Twitter et souvent sur Youtube.


Police du Web:
Les États autoritaires sont dotés de «services de censure », il s'agit d'une police du Web, qui s’occupe de rechercher les sites s’attaquant ou contredisant le gouvernement en place afin d'exercer une politique de totalitarisme. En Chine par exemple, cette police serait formée de 40 000 personnes qui sillonnent le Web à la recherche de contenus jugés illégaux par le gouvernement.

Afin de préserver les populations du monde extérieur, les gouvernements autoritaires veulent empêcher toute communication entre contestataires mais également avec le reste du monde pour prévenir des inspirations démocratiques. Ceux qui en font les frais sont souvent des journaux tels que BBC ou encore des moteurs de recherche notamment google ou yahoo.


Censure des mots-clés:
Cette méthode consiste à censurer certains mots-clés jugés menaçants pour la stabilité du régime en place. Elle se fait grâce à des programmes de filtration. En Iran, les mots « Égypte », « Tunisie » et « Libye » ont été censurés afin de prévenir des mouvements contestataires inspirés des révoltes tunisienne ou égyptienne, et en Chine, le mot «Tibet» fait également parti de cette liste censurée. 


Prix trop élevés pour la population:
Certains États contournent la manière forte en imposant des prix trop élevés d’abonnement, décourageant la « masse » de s’offrir un abonnement. Au Turkménistan par exemple, la facture d’une connexion illimitée s’élève à 7000$ par mois. Elle  est donc bien trop onéreuse pour de simples habitants.


Accès au Net coupé ou fournisseurs d'accès interdits:
Dans les cas extrêmes, comme en Libye ou en Égypte, les gouvernements coupent l’accès au Web. Tous les sites deviennent alors inaccessibles et le pays est coupé du monde.En Corée du Nord, les connexions Internet sont quasi-inexistantes. Seuls certains privilégiés travaillant avec le gouvernement y ont accès via satellite.


La presse:

Carte représentant la liberté de la presse dans le monde.
























Cet image représente la liberté de la presse dans le monde de nos jours. Nous pouvons y observer en noir les pays ne possédant aucune ou une très faible liberté d'expression, on constate également que la majorité des pays possédants ces attraits sont situés  en Asie et au nord de l'Afrique.



Inexistence de médias indépendants: 
Dans certains pays quelques organes de presse privées sont autorisés cependant ils appartiennent tous au régime. En Libye, il n’existe aucun média écrit ou audiovisuel indépendant – un véritable anachronisme, que l'on retrouve au Moyen Orient. La Guinée équatoriale compte un seul média audiovisuel privé, son propriétaire est le fils du président. En Birmanie, les habitants risquent une arrestation s'ils sont surpris en train d'écouter la BBC.


Propagande à travers les médias:
La plupart des pays sur la liste des pays totalitaires sont dirigés par un homme qui s’est maintenu au pouvoir en manipulant les médias et en truquant les élections. Les médias nourrissent le culte de la personnalité. Sur la télévision d’Etat au Turkménistan, l’image dorée du profil du « président à vie » Separmourad Atayevich Nyazov est incrustée en permanence au bas de l’écran. En Guinée équatoriale, la radio d’Etat a décrit le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo comme « le Dieu du pays ».

En Corée du Nord, toute « nouvelle » est positive. Selon les médias nationaux strictement contrôlés, la Corée du Nord n’a jamais souffert de famine ou de pauvreté, et ses citoyens se sacrifieraient volontiers pour leur dirigeant. La très officielle Agence centrale coréenne d’information a déclaré que le dirigeant Kim Jong-il est tellement aimé de sa population qu’après l’explosion meurtrière d’un train de munitions au milieu d’une zone habitée, les gens ont couru à l’intérieur des bâtiments pour sauver les portraits omniprésents du « Cher Dirigeant » avant même de porter secours à leurs propres familles.

Les états totalitaires peuvent également utilisés des arguments pour "préserver" leur population. Elle passe donc sous silence plusieurs informations, ils éliminent donc les informations sur les dangers et les épreuves subis par leurs administrés tout comme la Corée du Nord a dissimulé une famine qui a affecté des millions de Nord-Coréens, la Birmanie a également "omis" les effets du tsunami qui a frappé le pays en décembre 2004.


La censure à tout prix:
L'on peut également voir cette forme de discrimination des informations dans d'autres pays comme l'Ouzbékistan où la répression gouvernementale a contraint plus d’une douzaine de correspondants étrangers à fuir le pays après avoir couvert le massacre de manifestants anti-gouvernementaux à Andijan, en mai 2005. Des journalistes ayant couvert l’opposition à la récente réélection du président de Biélorussie, Alexandre Lukachenko, ont été emprisonnés et poursuivis pour, entre autres charges, « hooliganisme ». A Cuba, le gouvernement organise des « actions de répudiations » contre les journalistes récalcitrants : les manifestants encerclent la maison du journaliste et empêchent les gens d’entrer et de sortir.

La censure des médias peut cependant  revêtir des formes plus brutales. Cela indigne les populations du monde entier et va à l'encontre de la déclaration universelle des droits de l'homme. 

Certains états n'hésitent pas à faire taire définitivement des journalistes, jugés dangereux pour leur pouvoir. On se souvient de l'assassinat d'Anna POLITKOVSKAIE en Russie en 2006, portant ainsi à 13 le nombre de journaliste tués dans ce pays depuis 2000. En effet, ce meurtre de la journaliste au magazine Novaïa Gazeta, fut  le déclenchement d'une lutte contre la répression. Son livre, "la Russie selon Poutine" dénonçait la corruption et les attaques contre les droits de l'homme mais également  les actes de violences contre la Tchétchénie. Cela lui avait valu une reconnaissance au niveau internationale pour son courage et son professionnalisme. La journaliste a été retrouvée morte assassinée de plusieurs coups de feu dans son immeuble du centre Moscou. Elle s'apprêtait à livrer un article consacré à la torture en Tchétchénie avec des photos à l'appuie. Cet article n'est jamais apparu dans le journal. 

En 2012, REPORTERS SANS FRONTIERES établissait à 90  le nombre de journalistes tués de par le monde.
L'emprisonnement des journalistes est aussi une arme de plus en plus utilisée par les états totalitaires  En ce début d'année 2013, ils sont 185 a être détenus .Le directeur du "committee to protect journalists"dénonce cette augmentation choquante du nombre de journalistes emprisonnés à travers le monde; augmentation due en grande partie à une petite poignée de pays qui emprisonnent systématiquement des journalistes, des pays qui sont en guerre contre l'information elle même.
Au rang de ces pays, figurent en place de choix, l'Erytrée, l'Ouzbékistan, la Chine et l'Iran.
L'Iran qui s'est une fois de plus tristement illustrée en procédant le 27 janvier à une vague d'arrestation de journalistes(cf le canard enchaîné du 6 février 2013: TEHERAN A LA CHASSE AUX JOURNALISTES.


Bien souvent les crimes dont les journalistes sont accusés n'ont pas été commis par eux. L'Etat n'hésitent pas à accentuer les faits afin de trouver des raisons valables à leurs condamnations. Ils sont donc par la suite forcé de procéder à des aveux falsifiés qu'ils ne peuvent pas retirer. Cette pratique a récemment été vu en Iran comme l'explique l'organisation Amnesty International:

"Les autorités ont tendance à faire défiler des détenus devant les caméras pour qu'ils "avouent" des crimes qu'ils n'ont de toute évidence pas commis. [...] Les pouvoirs publics devraient réfléchir à deux fois avant de réitérer des ce genre de mise en scène grotesque". 

Cela nous montre donc l'emprise que les états totalitaires peuvent avoir sur les médias, que cela soit par la force ou par une répression plus pacifique, ils portent souvent atteinte à la liberté d'expression des peuples et des journalistes.

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