II. 3) Tchernobyl, catastrophe nucléaire


II. La censure dans les pays démocratiques, exemple de la France

3)    Tchernobyl, catastrophe nucléaire

                    a)         Explication

La catastrophe de Tchernobyl est à l'origine d'un accident nucléaire, classé au niveau 7, le plus élevé, sur l'échelle internationale des évènements nucléaires (échelle mise en place par INES pour qualifier la gravité d'un évènement lié au nucléaire. Elle est utilisée au niveau international depuis 1991). Elle a eu lieu dans la centrale Lénine, la nuit du 26 avril 1986 en Ukraine.
Carte situant Tchernobyl par rapport au reste de l'Europe :

L'accident est la  réaction de l'augmentation non voulue de la puissance du réacteur n°4 conduisant à la fusion du coeur.
Schéma explicitant le fonctionnement d'un réacteur nucléaire :
Schéma situant le réacteur no 4 de la centrale Lénine :

Cette augementation a entrainé une explosion et la libération d'importantes quantités d'éléments radioactifs dans l'atmosphère provocant une très large contamination de l'envirronnement et de nombreux décés et maladies, survenus immédiatement ou à long terme du fait des radiations ou contaminations. Il s'agit du premier accident classé  au niveau 7sur l'échelle international des événements nucléaires (INES), le second étant la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011.
La centrale nucléaire est située sur un affluent du Dniepr à environ 15 kilomètres de Tchernobyl (Ukraine), et à 110 kilomètres de la capitale Kiev, près de la frontière avec la Biélorussie, comme nous le montre la photographie ci-dessous.
Photographie de la position géographique de la centrale


L'accident de Tchernobyl est la cause de dysfonctionnements importants et multiples :
        L'accident est tout d'abord du à un réacteur mal conçu, naturellement instable dans certaines situations et sans enceinte de confinement ;
        De plus, le réacteur était mal exploité : des essais hasardeux ont été conduits ;
        Les contrôles de sûreté, normalement effectués pas les pouvoirs publics ont été oublié.
        A cela se rajoute une gestion inadaptée des conséquences de l'accident.
Les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, controversées, sont importantes aussi bien au plan sanitaire, écologique, économique que politique. Plus de 200 000 personnes ont été définitivement évacuées.
La catastrophe nucléaire est l'une des seule catastrophe existant dans le monde ayant un début, mais n'ayant pas de fin à l'échelle humaine et s'étallant sur des générations entières.
Le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) établi en 2005 recense près de 30 morts par syndrome d'irradiation aiguë directement attribuables à l'accident et estime que 5% des décès de liquidateurs seraient liés à la catastrophe. Dans les populations locales, 4 000 cancers de la thyroïde ont été diagnostiqués entre la catastrophe et 2002, dont la grande majorité est attribuée à la catastrophe. De plus, ce rapport estime que le nombre de morts supplémentaires par cancer dans ces populations (estimé à 4 000 morts d'après les modèles de radioprotection) est trop faible par rapport à la mortalité naturelle (100 000 morts, soit 4 % d'accroissement) pour être détectable par les outils épidémiologiques disponibles.
LE MERCREDI 7 SEPTEMBRE 2011
L'enquête sur le nuage de Tchernobyl en France s'arrête, suite au non-lieu prononcé ce matin par la cour d'appel de Paris. En effet, elle estime qu'aucun lien n'a pu être établi entre le nuage et les affections constatées en France. Une décision vivement dénoncée par les associations de victime. Et si elle met fin à l'enquête, il n'est pas sûr qu'elle puisse mettre un terme à 25 ans de polémique

                 b) La censure face au danger



A travers, cette vidéo nous constatons que le gouvernement censure les informations et les conséquences radioactives sur le territoire français. Quatre jours après l'explosion, le 30 avril, le nuage arrive en France. Le Sud-Est de la France et la Corse sont touchés les premiers. Le 1er mai, les trois quarts de la France se trouvent sous le nuage pendant 3 heures.Le jour suivant, une dépression repousse le nuage vers l'intérieur du continent. Dans un premier temps, les médias et le gouvernement minimisent fortement le passage du nuage. Pendant quinze jours les discours des autorités vont se multiplier pour rassurer la population française (comme la vidéo ci-dessus). A l'époque, c'est notamment par la voix de Pierre Pellerin (directeur du Service central de protection contre les rayons ionisants SCPRI) que les autorités rassurent. Le 30 avril, jour d'arrivée du nuage en France, il déclare : "on pourra certainement dans quelques jours détecter des particules du nuage, mais au niveau de la santé il n'y a aucun risque".A l'époque, le gouvernement de Jacques Chirac et son ministre de l'Environnement Alain Carignon ne prennent aucune mesure préventive, comme l'interdiction de consommer des produits frais ou la distribution de pilules d'iode à la population, des options qui avaient été retenues en Allemagne. Le 5 mai, Alain Carigon fait un communiqué explicitant que les taux de radioactivité des produits agricoles sont normaux en France. "Le territoire français, en raison de son éloignement, a été totalement épargné par les retombées de radionucléides consécutives à l'accident de la centrale de Tchernobyl. À aucun moment, les hausses observées de radioactivité n'ont posé le moindre problème d'hygiène publique". En quelques jours, les déclarations contradictoires se multiplient : le nuage n'est pas passé, il est passé mais ce n'est pas grave car il ne pleuvait pas, etc. Le schémas ci-dessous montre le vrai passage du nuage sur la France.

En 2001, une plainte de l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT) et de la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad) aboutit à l'ouverture d'une enquête sur les retombées de Tchernobyl en France. Cinq ansc plus tard, Pierre Pellerin est mis en examen pour "tromperie aggravée. Aujourd'hui : la cour d'appel de Paris ordonne un non-lieu. Mais les associations de victimes prévoient de se pourvoir en cassation. Et il semble peu probable que cette décision de justice mette fin au débat.

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